mercredi 20 août 2014

Médecin de l'âme

Le cynique découvre aux patients les maladies dont ils souffrent. Mais c'est à lui d'imposer les consultations, car rien n'est pire que le malade qui s'ignore... " Je suis pourtant étonné, clamait-il (Diogène) aux jeux : si je prétendais être capable de soigner les dents, tous ceux qui ont besoin de se faire extraire les dents accourraient vers moi : et si je soutenais que je puis soigner les yeux, tous ceux qui ont des yeux malades se présenteraient à moi : même chose encore si je prétendais connaître un remède à l'hypocondrie, à la goutte ou au rhume. Mais quand je promets de libérer les gens qui m'écouteront de la folie, de la perversité et de l'intempérance, personne ne me prête plus attention, personne ne me prie de le guérir, même s'il devait par la suite en retirer un important profit en argent. C'est tout comme si le gens étaient moins gênés par ces derniers maux que les autres maladies, ou comme s'il était plus terrible pour un homme de supporter une rate enflée ou une dent carriée qu'une âme stupide, ignorante, lâche, arrogante, voluptueuse, servile, irascible, cruelle, perverse, en un mot, tout à fait corrompue." Les maux dont souffre l'humanité sont aisément susceptibles de regroupement sous un seul et même ordre : les hommes sont malades de ne pas savoir vivre libres, de ne pas connaître les délices de l'autonomie, de l'autosuffisance et de la pleine disposition de soi-même. La grande santé, dirait Nietzsche. Les symptômes sont évidents : goût pour le frivole, la légèreté, l'argent, le pouvoir, les honneurs, mesquinerie, idéaux séculaires - travail, famille, patrie.

                                                                                                        Michel ONFRAY " Cynismes "

samedi 9 août 2014

Cynismes

Je crois que c'est dans une lettre datée d'il y a maintenant presque dix ans qu'il me citait une phrase de Démétrius le Cynique. Pour m'inviter à ne faire aucun cas du propos de tel ou tel imbécile, il m'écrivait : "Faites comme Démétrius qui disait des gens sans culture : "qu'ils parlent ou qu'ils pètent, c'est la même chose". " Et je rencontrais là une des premières anecdotes cyniques qui appelent méditation et proposent une éthique en une impressionnante économie de mots.

                                                                                              Michel ONFRAY "Cynismes"

vendredi 1 août 2014

Amelanchier arborea

Amelanchier arborea

Feuilles ovales à obovales, de 7,5 cm de long et de 4 cm de large, arrondies à cordées à la base, apex généralement en pointe courte, finement dentées, plissées, blanches et velues au stade juvénile, devenant vert foncé et lisses, orange à rouges en automne.
Ecorce grise et lisse, puis marquée de crêtes et écailleuse en vieillissant.
Fleurs blanches, à 5 pétales étroits, en grappes dressées de 5 cm de long, au printemps avant le dépoiement complet des feuilles.
Fruit baie globuleuse, sèche ou juteuse, sucrée, comestible, pourpre rougeâtre, de 8 mm de diamètre, mûrissant en été.
Origine C. et E. des Etats-Unis.
Habitat bois, taillis, sur sols humides.

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